Moins de briefs, plus de résultats : la magie du contenu automatisé
À l’occasion des Universités d’Altavia, Matthieu CARILLON, Managing Director de la Content Factory d’Altavia, a dessiné les contours des avantages et des usages de l’automatisation de contenus.

La vingtaine de participants de l’atelier animé par Matthieu CARILLON est tombée d’accord sans débat autour du constat dressé par le Manager de la Content Factory d’Altavia : aujourd’hui, les professionnels du marketing sont en tension constante. Plus de personnalisation, plus de réactivité, plus de médias, plus de cibles… : en résumé, il faut produire toujours plus de contenus. Résultat : les équipes manquent de temps et de ressources pour atteindre leurs objectifs.
Dans ce contexte, l’automatisation des contenus représente un outil particulièrement intéressant. Elle permet notamment d’optimiser le délicat sujet des briefs, source d’inefficacité collective et de perte de valeur dans la chaîne marketing, du client à l’agence.
« Les briefs sont parfois mal rédigés, mal anglés, ou mal compris. Les processus autour des briefs sont rigides et nécessitent de nombreux allers-retours entre l’entreprise et l’agence. Et finalement, pour produire un contenu simple qui sera vu trois secondes dans une story, vous avez deux à trois semaines de délai… Nous passons parfois plus de temps sur le brief que sur la production en elle-même », a déploré Matthieu CARILLON.
Un outil prometteur
L’IA agentique, cette IA capable de prendre des décisions autonomes, permet d’effacer cette problématique en optimisant les flux. « L’IA automatise les flux et accélère les opérations. Elle automatise les transferts et valide les étapes. Elle est capable de construire des briefs et de vérifier que ceux qu’on lui soumet sont complets et pertinents, de transférer les informations au bon service, de suivre les différentes étapes, etc. Tout cela permet d’accélérer significativement le process », a constaté l’expert d’Altavia.
Au-delà des briefs agences, l’IA agentique peut renforcer un support client : un chatbot peut traiter lui-même des demandes de remboursement (ou autres) pendant que les collaborateurs se concentrent sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. Elle peut aussi réaliser des analyses de performances et émettre des recommandations de diffusion de contenus.
Pour Matthieu CARILLON, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 63 % de réduction de temps de production, réduction du délai moyen pour une campagne multicanal de 20 à 5 jours, +50 % de taux de clics et +75 % de performance des messages grâce à une ultra personnalisation.
Ces résultats ne relèvent pas de la théorie. Unilever a ainsi révolutionné ses processus marketing en intégrant des agents d'IA dans sa content factory. L'entreprise parvient désormais à produire des contenus adaptés à chaque canal tout en maintenant une voix de marque cohérente et une personnalisation selon les préférences des consommateurs. Même constat chez Carrefour : l'enseigne a mis en place un Data Lab en partenariat avec Google et Artefact pour exploiter l'IA dans ses opérations marketing. L'objectif ? Transformer les données issues de milliards de transactions en contenus personnalisés : recommandations produits, promotions ciblées, campagnes e-commerce sur mesure - via une content factory agile capable de produire des contenus pertinents à grande échelle.
Il est bien sûr recommandé de ne pas se lancer tête baissée. Il est nécessaire de procéder avec méthode. D’abord établir un diagnostic pour identifier les tâches à faible valeur ajoutée. Puis choisir un ou deux projets, bien délimités, pour une expérimentation : par exemple, un post sur les réseaux sociaux à décliner dans plusieurs pays et plusieurs langues. Ensuite, intégrer l’IA aux outils existants et travailler à la gouvernance de ce sujet, sans oublier (et c’est crucial) la formation.

Pour accompagner ses clients sur ce sujet de l’automatisation des contenus, devenue incontournable, Altavia est en train de construire sa plateforme dédiée. Mathieu CARILLON a en effet rappelé un point crucial : « l’IA ne remplacera par le marketeux. En revanche, le marketeux sachant utiliser l’IA remplacera celui qui ne l’utilise pas ».